Françoise LEBRETON

À toi, Françoise,

Je viens te dire au revoir,
dans ce souffle léger où nos mains se sont quittées.
Quand ta main dans la mienne a commencé à s’effacer,
j’ai senti ton âme se détacher doucement,
comme une barque qui glisse vers des eaux plus calmes.
Et malgré la peine, un souffle de paix m’a traversée :
tu n’avais plus à livrer cette bataille trop lourde.

Le silence que tu laisses derrière toi est immense.
Ne plus entendre ta voix,
ne plus croiser ton regard,
c’est une absence qui résonne dans chaque instant.
Mais je sais que tu poursuis ton chemin
vers ceux qui t’attendaient déjà.
Maman et Louis t’ouvrent les bras,
et, comme eux, tu veilleras depuis l’autre rive
sur tes enfants : Jules, Amélie, Corentin,
et ta petite Annabelle, lumière de ta vie.

La vie t’a offert des instants de joie,
des rires, des bonheurs simples,
et ces enfants magnifiques qui portent ton éclat.
Mais elle t’a aussi meurtrie,
et les dernières années ont pesé lourd,
jusqu’à consumer peu à peu ton cœur fatigué.

Dans tes dernières heures,
en évoquant nos souvenirs d’enfance,
tes éclats de caractère, parfois tempétueux,
mais toujours vrais,
nous ont arraché, à papa et à moi,
quelques sourires au milieu des larmes.
Comme si, une dernière fois,
tu nous offrais un peu de toi.

Sache, Françoise,
que ton nom ne quittera jamais nos cœurs.
Que ton absence sera une présence douce,
comme un souffle sur l’épaule.
Veille sur les tiens,
et repose en paix,
fière de la femme que tu as été.

Je t’aime, Françoise.